Le ver à soie et les magnaneries en Ardèche
L’histoire du Mas Sophia est liĂ© au dĂ©veloppement des magnaneries en Ardèche. Les magnaneries se dĂ©veloppent en France Ă la fin du xvie siècle grâce Ă l’illustre agronome français Olivier de Serres, qui crĂ©Ă© sa ferme modèle sur son domaine du château du Pradel, en Ardèche. Il introduit alors la culture du mĂ»rier pour la matière première et obtiendra Ă la fin du siècle du roi de France Henri IV, un dĂ©veloppement Ă grande Ă©chelle de cette culture, avec la plantation de 4 millions de mĂ»riers en Ardèche, DauphinĂ©Â et CĂ©vennes, pour alimenter les vers à  soie bombyx du mĂ»rier de l’importante industrie de production de soie naturelle qui se dĂ©veloppe alors (cf. histoire de la soie). Grace Ă ce dĂ©veloppement, l’Ardèche du sud qui est une rĂ©gion pauvre va s’enrichir.
L’Ă©levage du ver Ă soie au Mas Sophia
Grace Ă cet argent frais, les propriĂ©taires du Mas Sophia vont agrandir petit Ă petit la superficie de celui-ci. On voit sur les façades du Mas les diffĂ©rents agrandissements. Une toute petite partie Ă©tait rĂ©servĂ©e Ă l’habitation, le reste Ă©tait dĂ©diĂ© Ă l’Ă©levage des vers Ă soie et aux autres animaux (chèvres, cochons, vaches …). Malheureusement, cette industrie va disparaĂ®tre Ă cause de la concurrence chinoise. La propriĂ©taire du Mas Sophia, Marthe SĂ©venier va alors devoir trouver de nouveaux moyens de subsistance. Jamais mariĂ©e, Marthe reste une figure de Champrenard. Elle va continuer Ă Ă©lever les bĂŞtes et elle va aussi s’occuper du bistrot de Chapias.
Le Mas Sophia aujourd’hui
Nous avons rachetĂ© le Mas en 2009 et n’avons gardĂ© que les murs. Marthe Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©e depuis 50 ans et le Mas Ă©tait totalement restĂ© Ă l’abandon. Une partie des toits s’Ă©taient effondrĂ©, la maison avait aussi Ă©tait pilĂ©e. Le mas accueille actuellement deux gites de charmes, les caves accueillent le laboratoire de la savonnerie. Nous avons utilisĂ© les terrains du Mas pour planter nos plantes.